le personnel de santé favorable à la vaccination contre la COVID-19

La campagne de vaccination contre la COVID-19 a été lancée samedi 10 avril 2021 dans l’archipel des Comores. Le personnel de santé fait partie des groupes prioritaires.

La direction générale du Centre hospitalier national (CHN) d’El’maarouf, dans la capitale comorienne Moroni, n’a pas eu à convaincre son personnel : dès la matinée du lundi 12 avril, à peine l’ouverture des boîtes de vaccination dans l’enceinte de l’hôpital, des files d’attente se sont formées. Nicolas M’madi directeur général du CHN, a été vacciné en premier, suivi par les médecins et chefs des services de l’hôpital. « Nous sommes nombreux à nous présenter pour nous faire vacciner, l’attente n’est pas longue et on essaie de rappeler aux collègues qu’il faut maintenir la distanciation physique », rassure Djamila Bacar, surveillante générale du CHN. Conscients que le respect des mesures et gestes barrières est toujours recommandé même après la vaccination, les personnels de santé portent leurs masques et utilisent le dispositif de lavage des mains à leur disposition.

Deux jours plus tôt, une cérémonie de lancement de la campagne de vaccination, présidée par le chef de l’État M. Azali Assoumani, s’est tenue au Centre hospitalier national El’maarouf, en présence d’une centaine d’invités et dans le respect des mesures de prévention. Les premières doses de vaccin ont été administrées à 20 personnalités présentes, dont le Président de la République, le Président de l’Assemblée nationale, Mme la Gouverneure de Ngazidja, Mme la ministre de la Santé et d’autres membres du gouvernement.

Le personnel de santé prioritaire

« J’ai pris la décision d’être le premier à me faire vacciner pour donner l’exemple », a déclaré le Chef de l’État comorien, lors du lancement de la campagne de vaccination dans le cadre de la lutte contre la pandémie de COVID-19 sur le territoire national. Son excellence Monsieur Azali Assoumani a appelé ses compatriotes à répondre également à la campagne de dépistage massif en cours.

Aussi bien à Ngazidja, qu’à Mohéli et Anjouan, le personnel de santé a été placé en tête de liste des cibles prioritaires de la vaccination. Dès le premier jour de la campagne, les blouses blanches se sont précipitées pour prendre leur première dose.

Le ministère de la Santé a proposé de vacciner 60 % de la population de cet archipel qui compte moins de 900 000 habitants. Comme l’a recommandé l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Comité scientifique du pays a établi une liste des bénéficiaires prioritaires des vaccins. Le personnel de santé [toutes catégories confondues] figure en tête, suivi par les enseignants, les forces militaires et paramilitaires, les personnes âgées et celles ayant une comorbidité.

Le vaccin, un outil précieux contre la pandémie de COVID-19

A Anjouan et Mohéli, la ministre de la Santé Loub Yakouti Attoumane a rappelé qu’à l’heure actuelle, le vaccin est l’un des moyens les plus sûrs à notre disposition pour nous protéger et empêcher la propagation de la Covid-19 tout en renforçant les mesures barrières.

Le lancement de la campagne dans les Îles de Mohéli et à Anjouan a eu lieu respectivement les 11 et 12 avril 2021, toujours en présence du chef de l’État. Les Gouverneurs ont reçu les premières doses du vaccin. « Dans l’histoire sanitaire des Comores, les habitants de l’île de Mohéli sont connus pour leur civisme et leur collaboration exemplaire dans la mise en œuvre des programmes et services de santé », s’est félicité Mohamed Assane, directeur du Centre hospitalier de référence insulaire de Fomboni. « Et pour ce qui est de la vaccination contre la COVID-19, la population de l’île ne peut pas se permettre de refuser les vaccins puisque la seconde vague de la pandémie, engendrée par le variant 501.YV.2 de la COVID-19, a endeuillé la majorité des familles. Pendant cette période noire entre décembre 2020 et février 2021, près de 29 décès ont été enregistrés ». Il se dit confiant de l’adhésion de la population insulaire, mais aussi de toutes les catégories du personnel de santé.

Pour rappel, le Gouvernement comorien a reçu 100 000 doses de vaccins Sinopharm de la Chine et 6 000 doses de vaccins AstraZeneca de l’Afrique du Sud par le truchement de l’Union africaine. Le 12 avril, un premier lot de 12 000 doses de vaccins AstraZeneca a été livré via le Mécanisme COVAX sur les 108 000 doses commandées. Ce lot a été réceptionné à Moroni par les autorités sanitaires en présence des partenaires de Gavi l’Alliance du vaccin, l’OMS et l’UNICEF.

Depuis la première déclaration de la pandémie dans le pays le 30 avril 2020, l’Union des Comores enregistre 3 803 cas positifs dont 146 décès. Le dernier communiqué épidémiologique en date du 14 avril 2021 fait état de seulement 75 cas actifs sur le territoire national.

Source: https://www.afro.who.int/

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